jeudi 12 novembre 2009

L'éthique, une notion à géométrie variable selon les cultures

L'éthique est mise à toutes les modes, les sauces... J'ai eu la chance de participer voici quelques jours à la Chambre de Commerce américaine à Paris à une conférence fort intéressante. Son titre Ethique et stratégie d'entreprise : un dilemme permanent pour les RH. Quelques jours plus tard, une brève sur lemonde.fr et le lendemain sur lefigaro.fr nous apprenait l'existence dans une entreprise américaine implantée en France d'un blog permettant aux employés de dénoncer les mauvaises pratiques de leurs voisins. A peine médiatisé et judiciarisé, le blog était fermé.
Cela illustre parfaitement l'une des difficultés majeures de la communication : le sens et la définition des mots. En l'occurrence, si cette action choque en France -notamment à cause de notre histoire moderne-, elle correspond parfaitement aux modes de fonctionnement américain. Là-bas, cette méthode a permis depuis 10 ans l'assainissement du fonctionnement dans une économie ultra-libérale et au code du travail inexistant. L'entreprise éthique est celle qui permet de repérer et de corriger les comportements "inadéquates". Au départ, il y a un peu plus de 10 ans, cela devait permettre d'abaisser le nombre de procès pour discrimination et sévices moraux ou physiques. Depuis, avec l'affaire Enron, cela s'est étendu à la mauvaise gestion et aux malversations en général. Dans ce cadre sans loi, la dénonciation est un outil courant qui ne choque personne.

A histoire différente, il faut une nécessaire adaptation des méthodes. En France, bien entendu, cela ne fonctionnera pas même si certains tentent d'agir en ce sens.
Par contre, ne confondons-nous pas éthique et morale ?

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